mardi 15 mai 2007

En mentant,tout devient possible

A tout le peuple de France, à tous les esprits brisés de la "France d'en bas" et à tous ceux que le politiquement correct et le raisonnable finissent aujourd'hui par laisser insatisfaits.

Moi, Jack Cactus, m'adresse à vous aujourd'hui en tant que citoyen Français, votre égal.

Certains s'accordent à dire que la France est devenu un pays d'assistés, que le temps de l'avancée sociale est révolu et qu'elle doit laisser la place à la croissance et au don de soi, quitte à perdre nos droits si durement acquis. Mais ceux qui tiennent ce discours sont aussi et seulement ceux qui y voient l'exploitation et le profit sans y perdre aucun de leurs privilèges.

Ils rétorqueront que la France est en perte de vitesse par rapport aux autres pays, et que si rien n'est fait, notre économie finira par reposer entièrement sur le tourisme (comme le font si bien les pays du tiers monde), qu'il s'agit d'une remise en question des mentalités au travail pour résoudre le problème du dynamisme et de la productivité. Leur solution se résume donc simplement à ce que, progressivement, nous reniions les combats auxquels ni eux ni leurs parents n'ont participé mais qui sont les nôtres et ceux de nos parents, que nous reniions les droits que nous avions rendu évidents, que nous devenions l'huile de leurs machines en nous consacrant entièrement à leur immonde engraissement, pour le bien et la croissance de la patrie. Il ne manque plus que le couplet sur la Famille et nous aurons une belle devise de Vichy. N'avons-nous d'autre choix que de nous abaisser au niveau des sociétés sous-développées? Ne serait-ce pas plutôt à elles de nous rejoindre?

Moi, vous, tous nous ne cessons de protester contre ces absurdités mais sans jamais avoir le courage de concrétiser la pensée qui nous traverse l'esprit.
Pourtant, eux l'ont ce courage. Chaque jour, ils décident et écrivent les textes qui font nos lois, nos impôts, nos taxes, nos salaires, nos droits, nos devoirs, leurs profits, leur santé, leur villa, leur berline avec chauffeur.

Il y a deux ans, le CPE n'était qu'un autre des fruits pourris déversés par le flot continu de pensées des esprits nauséabonds du gouvernement et de son maître le MEDEF.
Il représentait une réelle menace pour la sécurité de l'emploi. Nous les avons gênés, mais pas arrêtés. Le CPE mis de côté, il restait le CNE, pourtant bien en évidence, mais il est passé. D'autres suivront, chacun nous enlevant davantage encore de considérations.

Et nous ne pouvons que trop bien voir le jeu auquel ils s'amusent, pariant sur nos destins. Finirons-nous par renoncer à la lutte ? Sans salaire ni réponse beaucoup vont baisser les bras. Nous laisserons-nous emporter par le sentiment de révolte ? Alors les forces qu'ils se plaisent tant à déployer nous feront taire de nouveau... peut-être... Ouvrez les yeux! C’est cela, la solution. Cette petite pensée que nous nous refusons. Celle qui, pourtant, anima les soixante-huitards que furent nos parents et grands-parents. Ensemble, ils puisèrent dans la persévérance, la conviction, l’endurance, la résistance, l’honneur, la révolte !

Le 6 mai 2007, toute la France ou presque s’est exprimée.

J’avais accordé un délai au peuple français, il prendra fin aux prochaines élections législatives. Dès lors, je prendrai une décision en réponse.
Aujourd'hui, ce texte est un appel à la réflexion, à la concertation et à la prise de conscience de mes concitoyens. Réveillez-vous! Ouvrez les yeux!